Le théorème d’Ampère est une des 2 équations qui gèrent la modélisation du magnétisme en régime statique. Il dit que la circulation du champ B
En considérant une spire élémentaire quelconque autour du point M, il vient donc:
Or, d’après l’une des formules de Green Ostrogradsky,
On a donc, pour tout vecteur dS possible
On a donc, finalement:
Cette forme locale du théorème d’Ampère n’est valable que dans le vide (dans lequel circule du courant) et en régime statique.
La conservation du Flux:
Une expression moins élégante de dire « conservation du flux » est « tout ce qui rentre (dans une surface fermée) est égal à tout ce qui sort », soit, pour toute surface fermée (S) délimitant un volume V :
De même, d’après la démonstration des formules de Green – Ostrogradsky que l’on a faite (et non pas de leur énoncé sous forme globale), on peut écrire :
Le potentiel de Neumann:
Introduit en 1845 par Neumann, le vecteur
est défini en tout
point de l’espace par
Il s’agit d’un potentiel … un potentiel vecteur possible
pour l’induction. On rappelle qu’un potentiel est une grandeur dont la valeur
au point M par rapport aux autres points de l’espace caractérise la propension
à voir se développer un phénomène au point M (en l’occurrence le phénomène
développé ici est l’apparition d’une induction) Par exemple, l’altitude est un
potentiel de l’action de tomber (c’est bien l’altitude par rapport à un autre
point, et non pas l’altitude absolue, qui détermine la propension à tomber vers
cet autre point)
Le choix de ce potentiel découle du respect de la
propriété
Prenons par exemple l’expression de la fcem développée aux « bornes »
d’une spire fermée (si elle est vraiment fermée il n’y a pas de bornes
…) :
Le calcul de cette fcem
se résume finalement au calcul de la circulation du potentiel A le long de la
spire.
Nous verrons qu’en fait la spire n’a pas besoin d’être
fermée ou quasi fermée : la fcem
qui se développe le long d’un conducteur ohmique en général a pour expression
C’est pour arriver à cette expression simple que l’on a
posé
Si ce conducteur ohmique est une spire fermée alors
Cette expression n’est pas une loi de
départ, mais bien la conséquence, dans le cas d’une spire fermée, des
phénomènes décrits par les équations de Maxwell, qui peuvent être réduites au
nombre de 4 (pour l’instant nous en avons présenté 2, sous une forme simplifiée
en régime statique)
Conclusion:
Les 2 équations
régissent à elles
seules l’apparition dans le vide (plus généralement dans l’air) du champ B tel qu’un volume élémentaire dτ appartenant à l’espace
considéré, et en lequel on observe un débit volumique de courant
j, subisse une force
Le fait que ce volume élémentaire, qui subit la force de
Laplace, est lui-même source de l’induction magnétique que l’on peut évaluer à
l’aide des 2 équations citées, reflète bien la notion de superposition abordée
en introduction.
En quoi ces 2 équations nous permettent l’évaluation de
l’induction dans l’air ?
De manière générale, il s’agit d’équations différentielles
(spatiales) dont la résolution (en connaissant les conditions aux limites)
fournit la connaissance de B dans tout l’espace. C’est ce que proposent les
logiciels de résolution à éléments finis, tel que FLUX3D.
Quand on veut prédire, sans outil numérique, l’induction magnétique dans
l’air pour une source (un courant) donnée, on utilise plutôt la forme intégrale
du théorème d’Ampère, associé à des résultats déjà connus, comme la règle de la
main droite.
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